Le nom de Huelgoat veut dire "la haute forêt" et est formé de Uhel (haut) et Koad (bois ou forêt)
Si Huelgoat, de par sa position stratégique, intéressait dès l'Antiquité, les Celtes et les Romains, la cité prend véritablement son essor au XIIe siècle. Son développement est d'abord militaire; les comtes du Poher la fortifient et Du Guesclin y établira, au XIVe siècle, une garnison importante.
A partir de 1480, elle deviendra le site d'exploitation de mines de plomb argentifère. Après un relatif déclin, où la seule richesse résidait dans l'exploitation de la forêt, les mines renaissent de 1750 à 1867. A la fin du XIXe siècle, son essor économique est dû en grande partie aux carrières de granit. Le XXe siècle est celui du tourisme. Les sites naturels, la Roche-Tremblante, la Mare aux Fées, le gouffre, les chaos près du Moulin et l'historique Camp d'Arthus, attirent chaque année des milliers de visiteurs.
Et pourtant les richesses de Huelgoat ne sont pas toutes mises en valeur. Certaines, enfouies dans un écrin de verdure, ont été oubliées pendant des années.
Comme le site du champignon, par exemple. Il était pourtant une des curiosités naturelles remarquables très visitée au début du siècle. Il avait été photographié aux alentours des années 1950, pour figurer sur des cartes postales, sa taille impressionnante (plus gros que la Roche-Tremblante) et sa forme de cep ou de bolet, selon ce que chacun voyait, attirant les curieux. Puis il disparaît des guides et des circuits, caché sous les frondaisons et la lande qui le recouvrent. Il n'a heureusement pas disparu de la mémoire, et la municipalité a décidé de le remettre en valeur afin qu'il retrouve sa place au sein des parcours touristiques.
En tous les cas, le champignon naturel et dû à l'érosion -ou façonné de la main de l'homme- garde son mystère et étonne de nouveau le visiteur.
Galets tombés de la main d'un géant ou chaos géologique remontant à la nuit des temps, d'immenses blocs de pierre surgissent au cœur de la forêt : à l'abri du Parc d'Armorique, le site de Huelgoat attire chaque été férus de légendes et amateurs de randonnées sylvestres.
L'explication géologique : ces rochers viennent des profondeurs de la terre. Nés à un dizaine de km de profondeur sous forme de masses liquides en fusion, ces masses vont remonter très lentement vers la surface, vont se refroidir et se solidifier à quelques kilomètres du niveau du sol. Puis l'érosion, c’est-à-dire les eaux de pluie et le ruissellement, le gel, la chaleur vont contribuer à dégager, à déblayer tout le terrain surmontant ces roches ; c'est ainsi dégagées qu'on les retrouve aujourd'hui.
L'explication légendaire : Le géant Gargantua lors d'un passage à Huelgoat se serait arrêté près de la forêt. Les arbres, pour lui, ressemblaient à des fougères Alors qu'il avait faim, il demanda aux habitants de lui offrir à manger ; ceux-ci ne purent lui offrir que de la bouillie de blé noir, plat qu'il n'apprécia que modérément. Furieux d'avoir dû avaler cette bouillie il s'en alla et jura de se venger. Il se rendit alors dans le pays Léon, pays plus riche dans lequel les habitants purent satisfaire sa faim. Alors lui vint à l'idée que les habitants de Huelgoat l'avaient mal accueilli ; il prit alors dans ses mains d'immenses blocs de rochers polis comme le galet qu'il lança en direction des montagnes d'Arrée où ils tombèrent, pour la plupart, dans la forêt et aux alentours de Huelgoat.
La légende raconte que Dahut, fille du roi Gradlon et de sa célèbre ville d'Ys, faisait étrangler ses amants nouvellement séduits avant de jeter leurs corps dans ce précipice.
1. 09/05/2011
Dommage j'aurais voulu lire plus de légendes car je pense qu'il y en a beaucoup sur ce lieu magnifique qui laisse imaginer pleins de choses.