Nous sommes en 1420, la Bretagne vit son âge d’or. Les ducs de Rohan tiennent leur rang et lancent la construction de ce qui deviendra un chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant : la chapelle de Kernascléden.
Outre une architecture exceptionnelle, la chapelle recèle des fresques murales aussi étonnantes que dérangeantes.Frapper les esprits et assurer leur prestige, tel était le but des nobles mécènes.
Mission accomplie avec «L’Enfer», une peinture murale à la fois inquiétante et drôle qui éclaire le bras sud du transept. Les damnés mijotent dans des marmites ventrues, touillés par des démons fourchus et hilares. Les paroissiens n’ont qu’à bien se tenir s’ils ne veulent être jetés dans ce bouillon infernal.
Seigneur ou simple laboureur, chacun se présente sur un pied d’égalité devant la mort. Tel est le message de la «Danse macabre», fresque voisine de «L’Enfer».
La chapelle de Kernascléden est remarquable également pour ses fresques consacrées aux scènes de la vie de la Vierge-Marie et de Jésus.