Les Bretons sont restés fidèles à leurs croyances et traditions, pour beaucoup héritées des Celtes, en dépit des actions du clergé pour extirper toute référence au paganisme. Comme en témoigne le grand nombre de fontaines sacrées, pélerinages, et chapelles votives, les saints tiennent une place importante dans la vie des Bretons.
Pour être souvent absent du calendrier officiel chacun avait encore au siècle dernier sa chapelle et ses légendes que les vieilles personnes du cru contaient ou chantaient avec une émouvante sincérité.
Les sept saints fondateurs des évêchés armoricains ou "pères de la patrie" sont saint Patern (Vannes), saint CorentinBrieuc, saint Tugdual (Tréguier), saint Samson (Dol), saint Malo, saint Pol Aurélien (Quimper), saint (Saint-Pol-de-Léon).
Les saints guérisseurs sont légion en Bretagne, et les hommes les considèrent comme des amis, des proches. Mais en fait, il n’y en a pas plus d’une dizaine reconnus par l'Église. Et pour certain, la sainteté se limite à un ou deux villages. Qu’importe! La foi des bretons est sincère et ils les invoquent avec ferveur. Il existe un saint pour chaque douleur, leur domaine d’action va des rhumatismes aux crises de foie, du mal de pieds au mal de tête. Et souvent on préférait emmener un malade dans une chapelle vouée au saint approprié ou près d’une fontaine magique plutôt que d’appeler le médecin de campagne.