Un vieux dicton des marins témoigne du danger de certaines îles de la côte bretonne et particulièrement de l'île de Sein :
"Qui voit Ouessant, voit son sang,
Qui voit Molène, voit sa peine,
Qui voit Sein, voit sa fin,
Qui voit Groix, voit sa croix"
Grandes, moyennes ou petites, le plus grand nombre d'îles en France se compte en Bretagne. Et de loin. Une multitude d’îles et d’îlots qui constituent un incomparable patrimoine naturel. A quelques unités près, 790 s’égrènent le long de nos côtes. Du gros caillou de quelques mètres carrés à l’île de plusieurs milliers d’hectares, leur diversité est impressionnante. Connues ou inconnues, habitées ou inhabitées, accessibles à marée basse ou pas, privées ou propriété de l’Etat, toutes fascinent et font rêver. D’Iroise, des Abers, des Glénans, du golfe du Morbihan ou du Trégor-Goëlo. Bouts de terre entourés d’eau mais toutes différentes.
Les îles, terres de paradoxes. Isolées mais menacées. Victimes de la modernisation de l’agriculture, abandonnées par leurs habitants, elles n’ont jamais été si convoitées et si visitées par les continentaux. Une pression foncière et touristique qui met à mal ces espaces pas comme les autres, que le Conservatoire du Littoral tente de préserver.