Jadis dite de Bellenton (bel pour le dieu gaulois Belenos et Németon : sanctuaire) qui aurait pour sens "la clairière sacrée de Bélenos".
En 1467, Guy XIV de Laval, seigneur de Comper, nomme cette fontaine Barenton dans la "Charte des Usements de Brécilien", l'assimilant à la "fontaine qui bout" des romans arthuriens alors très en vogue.
Elle trône au beau milieu d'une clairière " présentant toutes les caractéristiques d'un lieu de culte druidique ". Des bulles atteignent la surface de l'eau de la fontaine comme si celle-ci était portée à ébullition ce qui lui donne une dimension surnaturelle.
Ses eaux guérisseuses permettaient aux druides de soigner les maladies mentales et les maladies chroniques en général.
Outre les superstitions qui s'y multiplient, des légendes prennent place à la Fontaine de Barenton.
La légende raconte qu'il suffisait de répandre sur le "Perron" -grande dalle de granit située au bord de la fontaine-, quelques gouttes de cette eau pure et limpide ; pour qu'aussitôt sortent des profondeurs de la forêt, de longs mugissements, des voix étranges ou des cris affreux ; ou bien encore que le ciel ne se voile de ténèbres avant qu'une violente tempête ne se déclenche.
A cet endroit, Merlin rencontra Viviane alors que celle-ci était assise sur une pierre qu'on appela par la suite 'le Perron de Merlin' et ils tombèrent immédiatement amoureux l'un de l'autre.
C'est aussi le lieu où Yvain, chevalier de la Table Ronde, tua 52 guerriers dont le Chevalier Noir, Esclados, gardien de la Fontaine magique (les eaux avaient comme vertu de guérir de la folie). Il décapita aussi le chavalier vert, Bercilek, qui prit la fuite en emportant sa tête.