Saint Guénolé était en charge de l'Ile de Sein qu'il appelait à l'époque Insula Seidhun. Il la protégeait des mauvais esprits des anciens dieux et des femmes de mauvaise vie qui obéissaient encore trop facilement aux injonctions des beaux parleurs envoyés par le Diable.
Il faisait l'aller-retour entre l'abbaye de Landevenec et l'île, et s'arrêtait souvent au Bec du Raz pour y contempler sa cité posée sur l'eau. Il envisageait de construire un pont entre le bec et l'île afin de permettre des voyages plus confortables et moins dangereux par mauvais temps entre Seidhun et le continent. Il l'avait promis au capitaine de l'île.
Il en était là dans ses réflexions quand un beau jeune homme s'approcha de lui. Mais à ses pieds fourchus et à sa langue mielleuse, Saint Guénolé reconnu le Diable en personne.
- Que me veux-tu, Polig ? (Petit Paul, surnom du Diable)
- Je veux aller sur l'île qui est au loin là-bas.
- Par ma crosse, tu ne passeras pas.
- J'ai ouï dire que tu envisages de construire un pont, et tu ne pourras pas m'empêcher de l'emprunter lorsqu'il sera construit.
- Alors je ne construirai pas de pont.
- Dans ce cas là, tu seras parjure car tu as donné ta parole. Tu perdras ta sainteté et tu deviendras vite mon disciple car le mensonge aura raison de toi.
Saint Guénolé se sentit acculé devant l'obligation qu'il était de construire un pont qui permettrait la venue du Diable sur l'île, entraînant la perte des âmes qui la peuplait ; et l'impossibilité de ne pas tenir son engagement vis à vis des Iliens, devenant ainsi un menteur, et donc un pêcheur aux yeux du Diable.
Mais Dieu veillait. Il entendit ses prières et eu pitié de son pasteur. Il lui offrit la possibilité de faire un merveilleux miracle. Saint Guénolé, grâce à la protection divine, jeta un pont de glace entre le Bec du Raz et Seidhun, puis il attendit le Diable qui ne tarda pas à arriver.
Le Diable, trop heureux d'avoir triomphé, et déjà alléché par toutes les âmes qu'il allait pouvoir corrompre, se précipita sur le pont. Dès les deux premiers pas, ses sabots brûlants fondirent la glace et le Diable fut précipité en bas de la falaise qui s'ouvrit devant lui, dans un lieu qui porte encore aujourd'hui le nom de Cheminée du Diable.
Il jura qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il prendrait le bateau pour venir sur l'île. Mais les bateaux étaient en bois et ses sabots brûlaient les navires avant que ceux-ci ne puissent arriver au port. De plus, toujours possédé par la grâce divine, Saint Guénolé augmenta la force des courants pour rendre la traversée encore plus longue et permettre à la chaleur des sabots de transpercer tous les souliers ou autres godillots que pourrait mettre le Diable pour protéger les ponts des navires de ses sabots de feu afin de s'en aller pervertir l'île.
Si vous allez du côté de la Pointe du Raz de nos jours, pensez à cette légende en contemplant la Cheminée du Diable et l'Enfer de Plogoff.
1. 21/02/2011
je trouve cette légende très bizard pourqouoi cette légende en tout cas moi ji croi
2. 16/04/2009
Les contes et légendes de Bretagne sont nées de l'imagination des druides poètes celtes, des écrivains romains, des troubadours du Moyen-Age et des romantiques de tous les siècles.
Un semblant de vérité historique existe toujours à la base, mais tellement éloigné par les interprétations merveilleuses des conteurs, kan ha diskan des bretonnants et autres chansons ou contes des veillées du patrimoine héréditaire, qu'il est maintenant impossible d'en apercevoir les fondements.
3. 15/04/2009
je trouve que cette histoire(légende) est pas mal mais est_ce la vrai? j'en ai besoin pour un exposé donc se serai embêtant de dire des choses fausses... sinon il y a beaucoup d'imagination si c'est une histoire inventée au revoir !